Il a un peu de moins de 40 ans, passe pour une «étoile montante» du barreau, le sens des formules et de l'ironie, un père psychiatre, des nerfs, mais aussi de l'inquiétude. C'est sur les nerfs et l'ironie que Jean-Marc Fedida, le nouvel avocat de l'ancien élu RPR, recruté la semaine dernière, devra compter pour assurer la défense de ce client improbable qu'est pour lui Didier Schuller. Car ses confrères n'ont pas l'intention de se montrer tendres. Ils soupçonnent Jean-Marc Fedida de faire passer ses calculs politiques avant l'intérêt de son client, de vouloir coincer Chirac et le RPR puisqu'il est proche d'Arnaud Montebourg, député socialiste qui a lancé la charge contre le président de la République en voulant le mettre en accusation. Puisque, surtout, il a repris une partie de la clientèle de Montebourg.
Poids symbolique. Les avocats des principaux mis en examen dans l'affaire des HLM des Hauts-de-Seine ont donc l'intention de mettre les points sur les «i». Et de profiter de l'audience publique d'au jour d'hui, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, pour faire part de leurs interrogations. Au cours de cette audience sera examinée une série de requêtes en nullité visant les actes d'instruction du juge Philippe Vandingenen. C'est une stratégie classique, affinée par tous ceux qui font du «pénal financier», de la défense de présumés délinquants en col blanc: scruter les erreurs des magistrats et laminer les affaires sensibles sur des points de procéd