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Libération

Pots-de-vin à l'ombre des HLM

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Les Hauts-de-Seine de Pasqua, un nid à scandales.
publié le 6 février 2002 à 22h01

L'homme est changeant. Même s'il s'est voulu rassurant dans un nouvel entretien accordé au Monde ­ «je ne rentre pas pour balancer untel ou untel, seulement pour me défendre et sortir du piège», Didier Schuller avait d'abord annoncé une autre couleur: il affirmait la semaine dernière que les fonds récoltés sur les marchés publics allaient dans les caisses de la Fédération des Hauts-de-Seine et dans les caisses nationales du parti. Parti présidé à l'époque par Jacques Chirac: une attaque claire.

Tambouilles. Les réseaux étaient-ils pour autant si mêlés? Qu'en sait exactement l'ancien conseiller général de Clichy? Certaines tambouilles se partageaient; d'autres pas. Certains circuits étaient communs, d'autres pas. Quand l'affaire des HLM démarre en 1994, c'est à la suite de contrôle fiscaux diligentés alors que le balladurien Nicolas Sarkozy est ministre du Budget. Très vite, c'est Jean-Claude Méry, financier occulte du RPR, décédé depuis, qui est au centre des investigations menées par le juge Halphen: derrière Méry, c'est le système parisien, géré par Jacques Chirac et l'office HLM de Paris, qui est menacé. Les découvertes sur les Hauts-de-Seine ne viendront que plus tard, à la fin de l'année 1994. Là, la réaction est vive, car justement le juge Halphen tombe sur un système qui a ses règles, ses hommes, ses relais, ses enjeux immobiliers, avec toute la reconstruction des quartiers désolés de Levallois-Perret (dont le maire est Patrick Balkany), les opérations à mener à Issy-l