L'homme est changeant. Même s'il s'est voulu rassurant dans un nouvel entretien accordé au Monde «je ne rentre pas pour balancer untel ou untel, seulement pour me défendre et sortir du piège», Didier Schuller avait d'abord annoncé une autre couleur: il affirmait la semaine dernière que les fonds récoltés sur les marchés publics allaient dans les caisses de la Fédération des Hauts-de-Seine et dans les caisses nationales du parti. Parti présidé à l'époque par Jacques Chirac: une attaque claire.
Tambouilles. Les réseaux étaient-ils pour autant si mêlés? Qu'en sait exactement l'ancien conseiller général de Clichy? Certaines tambouilles se partageaient; d'autres pas. Certains circuits étaient communs, d'autres pas. Quand l'affaire des HLM démarre en 1994, c'est à la suite de contrôle fiscaux diligentés alors que le balladurien Nicolas Sarkozy est ministre du Budget. Très vite, c'est Jean-Claude Méry, financier occulte du RPR, décédé depuis, qui est au centre des investigations menées par le juge Halphen: derrière Méry, c'est le système parisien, géré par Jacques Chirac et l'office HLM de Paris, qui est menacé. Les découvertes sur les Hauts-de-Seine ne viendront que plus tard, à la fin de l'année 1994. Là, la réaction est vive, car justement le juge Halphen tombe sur un système qui a ses règles, ses hommes, ses relais, ses enjeux immobiliers, avec toute la reconstruction des quartiers désolés de Levallois-Perret (dont le maire est Patrick Balkany), les opérations à mener à Issy-l