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Libération

Courtisé à Porto Alegre, soutenu à Millau

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Droite muette, l'ensemble de la gauche exprime sa solidarité.
publié le 7 février 2002 à 22h03

Tous à Porto Alegre. Tous derrière Bové? «Les aspirations des participants venus du monde entier (à Porto Alegre, ndlr) rejoignent bien des combats que notre pays et l'Europe mènent depuis des années pour que la mondialisation, porteuse de liberté et de croissance, soit plus solidaire et mieux régulée, pour construire une gouvernance mondiale efficace et démocratique. En un mot, pour maîtriser, humaniser la mondialisation.» Cette déclaration de Jacques Chirac n'est pas une réaction à la confirmation par la Cour de cassation de la condamnation à trois mois de prison de José Bové. Car l'Elysée ne commente pas les décisions de justice. Mais le hasard faisant bien les choses, le Président, quelques heures avant la publication de l'arrêt de la cour, a pu profiter de la communication en Conseil des ministres d'Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères, partiellement consacrée à Porto Alegre, pour occuper le terrain de la lutte contre la mondialisation libérale chère à José Bové.

«Carnaval». Cette attention présidentielle au combat des militants antimondialisation ne vaut pas approbation de ses modes d'action. En septembre 2001, à Rennes, Jacques Chirac avait qualifié d'«actions sauvages» les destructions de plantes génétiquement modifiées (OGM) orchestrées par José Bové et ses amis, une autre action de désobéissance civile. «Nous sommes dans un Etat de droit. Rien ne peut justifier que quelques-uns s'arrogent le droit de saccager la propriété des autres pour faire valoir leu