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Libération

Salt Lake City, ville fortifiée

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Débauche de moyens pour assurer la sécurité du site.
publié le 8 février 2002 à 22h06

Salt Lake City envoyés spéciaux

Depuis les attentats qui ont frappé New York et Washington le 11 septembre, le rendez-vous olympique de Salt Lake City nourrit les cauchemars de ceux pour qui les Jeux d'hiver sont une cible toute désignée pour les terroristes. Le jour des attentats, Mitt Romney, président du comité d'organisation (Sloc) était précisément à Washington, à la Maison Blanche, en rendez-vous avec des membres du gouvernement, pour y «mendier» quelques millions de dollars supplémentaires afin d'améliorer la sécurité pendant les Jeux. Comme des centaines de personnes ce matin-là, il a été évacué en urgence.

«Sur le coup, je n'ai pas réfléchi à ce que cela signifiait pour les Jeux. Ce n'est que plus tard dans la journée que je me suis posé la question. Pour moi, maintenir les Jeux olympiques était plus important encore qu'avant ces attentats. J'ai vite constaté que la Maison Blanche, le FBI, les services secrets, partageaient cette opinion», se souvient Romney. Une fois évacuée l'idée d'une annulation des Jeux, toutes les équipes se sont réunies pour renforcer un dispositif de sécurité déjà très lourd. «Avant le 11 septembre, on avait déjà vissé la plupart des procédures, affirme Dave Huber, le directeur général du transport des Jeux. Après les attentats, on n'a pas changé la structure du dispositif: on a simplement tout revérifié, testé à nouveau tous les scénarios, et surtout ajouté du personnel.» La difficulté aujourd'hui pour les organisateurs, est de faire oublier