Une consigne et une seule: «Qu'il se passe tous les jours quelque chose.» Les chiraquiens sont en campagne. Même si, pour l'instant, Jacques Chirac se refuse à leur dire quand et où il se déclarera officiellement. «J'ai choisi la date. Je la garde pour moi. Ça ne doit pas faire l'objet d'un débat», a-t-il confié jeudi à ses visiteurs. La machine, elle, commence à tourner après bien des ratés. Lundi, le chef de l'Etat sera à Avignon. Mardi, à Paris, trois membres du club chiraquien Dialogue et Initiatives, Dominique Perben, Jacques Barrot et Jean-Pierre Raffarin, accompagnés de l'ancienne présidente du Parlement européen Nicole Fontaine se réuniront avec des acteurs du monde de la culture et exposeront leurs vues en la matière. Mercredi, le même Dominique Perben organise le premier colloque de son association tout juste créée, Liberté Tranquillité, où seront présents l'ancien Premier ministre RPR Alain Juppé ainsi que treize maires, dont celles de Strasbourg, Fabienne Keller (UDF), et d'Avignon, Marie-José Roig (RPR). Le but est d'obtenir une couverture médiatique maximale et quotidienne.
Depuis vendredi, la lumière est allumée et les cloisons sont montées au QG électoral du chef de l'Etat, 67-69, rue du Faubourg-Saint-Martin, dans le Xe arrondissement de Paris. Antoine Rufenacht, «coordinateur» de la campagne, s'installe lundi dans ce qu'il appelle son «bureau lit de camp». Il sera épaulé par Patrick Stefanini, pour ce qui touche à l'organisation de la campagne, Eric Woerth,