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Libération

Chevènement prépare sa république des femmes

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Le candidat souhaite la «parité sociale» et envisage le salaire parental.
publié le 14 février 2002 à 22h14

Jean-Pierre Chevènement aime les femmes. Elles le lui rendent bien mal. Dans les sondages tout au moins. Le candidat du Pôle républicain n'arrive pas à séduire la gent féminine. Ni les jeunes (18-25 ans), ni les moins jeunes (plus de 55 ans). Conscient de ce déficit et soucieux de se démarquer de l'opération «2002 femmes» menée par Lionel Jospin (lire page 2), «l'homme de la nation» a tenu, hier, dans un restaurant-club parisien, son premier «conseil des trente».

Elles sont agricultrice, infirmière, gynécologue, chef d'entreprise, étudiante ou mère au foyer. Elles ont été soigneusement sélectionnées par Natacha Polony, la jeune (26 ans) déléguée aux femmes du Pôle républicain. Elles sont venues dire au candidat quelles étaient leurs conditions de vie et de travail. «Non seulement on travaille, mais on gère tout le reste», a fermement rappelé une infirmière. Une ingénieure s'est plainte que «la carrière est très handicapée par la maternité», qu'«il est très difficile d'accéder aux postes de management». Et une femme cadre de renchérir en assurant que «le modèle de businesswoman dont on a tant entendu parler, je crois qu'il est terminé».

Déstabilisé. Longtemps, Chevènement a écouté. Puis a tenté de répondre, point par point. Parfois déstabilisé par les propos tenus, il a semblé découvrir «l'extrême difficulté à concilier pour les femmes leur épanouissement professionnel et leur épanouissement personnel et familial». Pour lui, pas de doute, «après la parité politique, il faut pen