Quand le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur l'Umrifen * a été achevé, l'un des membres de l'Inspection faisait ce commentaire : «Ne vous attachez pas aux indemnités de fonction ou au logement des administrateurs, la vraie question que pose ce rapport, c'est comment peut-on garantir la gestion du complément retraite des instituteurs ?» Pour les enseignants qui se sont constitués partie civile dans l'instruction conduite par le juge Jean-Paul Albert, le raisonnement est autrement plus simple : les dirigeants de la mutuelle, devenus permanents, s'en sont mis plein les poches, et ça n'est pas sans rapport avec le fait qu'on nous réduise nos pensions. Car effectivement les personnels et enseignants qui ont cotisé et sont aujourd'hui à la retraite ont vu le complément de retraite qui leur est versé baisser de 16 %.
Le motif de cette coupe n'a pourtant rien à voir avec les avantages dont ont bénéficié les administrateurs de la mutuelle, mais doit tout à la grande bataille qui s'orchestre sur la scène européenne entre assurances et mutuelles, et à l'adoption de directives européennes sur les divers secteurs de la protection sociale (assurance vie, retraite).
Répartition. Comment marchait l'Umrifen ? Fondée en 1949, elle regroupe les mutuelles départementales des instituteurs et fonctionnaires de l'Education nationale. Lors du contrôle, elle gère deux produits qui permettent à une partie du monde enseignant et de la fonction publique de bénéficier d'un co