Dans la Jospinie, ce fut une belle foire d'empoigne. A huit jours du top départ, l'équipe de campagne du candidat socialiste est pratiquement bouclée. Non sans mal et quelques psychodrames. Des semaines durant, on s'est bousculé pour en être, on s'est inquiété d'être oublié. Lionel Jospin, comme chaque fois qu'il traverse une phase de bonne humeur, s'est montré paternel et compréhensif envers tous. Il s'est ensuivi de longues tractations, qui devraient encore continuer les jours prochains. Mais l'architecture du dispositif est prête: pour son «dernier combat», le candidat, âgé de 64 ans, a souhaité s'entourer avant tout de jospiniens de toujours, expérimentés et susceptibles de lui apporter la tranquillité affective dont il sait avoir besoin.
Poids lourds. Comme prévu, donc, le directeur de campagne sera Jean Glavany, membre du courant Jospin des années 80 avant de se brouiller avec son mentor en 1995. Il démissionnera du ministère de l'Agriculture, où il sera remplacé par l'actuel secrétaire d'Etat aux PME, François Patriat. Son adjoint sera Yves Colmou, actuel porte-parole de Matignon, qui occupait déjà cette fonction en 1995. Le mandataire financier du candidat sera le fabiusien Alain Clayes, numéro 2 du Parti socialiste.
Plusieurs poids lourds du PS auront pour tâche d'animer la campagne. Comme en 1995, Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault ainsi que probablement Henri Emmanuelli seront les porte-parole du candidat. François Hollande, le patron du