Le spectacle a étonné plus d'un Parisien. Des milliers de journaux jonchant les trottoirs, et perchés jusque sur les Abribus. Metro voulait être entre toutes les mains des usagers des transports en commun, hier à Paris. C'est raté. La distribution du quotidien gratuit, lancé sans avertissement dans la capitale et à Marseille, a été entravée par le syndicat CGT du Livre.
A Paris, les 200 000 exemplaires imprimés au Luxembourg et acheminés par camions ont été interceptés à leur arrivée dans certains points stratégiques (bouches de métro, places et carrefours). Des ouvriers du Livre les ont en grande partie répandus sur le bitume. Des incidents se sont produits en quelques endroits avec les colporteurs embauchés par le groupe suédois Metro International pour distribuer le journal de la main à la main.
Même scénario, ou presque, à Marseille. Là, un «commando» du Livre CGT s'est rendu directement dans l'imprimerie de Châteaurenard, près d'Avignon, chargée d'imprimer l'édition marseillaise de Metro. Ils ont jeté à l'extérieur du site, sous la pluie, les 50 000 exemplaires déjà tirés. Quelques Metro Marseille ont cependant été distribués en fin d'après-midi sur la Canebière. Le Livre ne s'est pas opposé, en revanche, au lancement annoncé de Marseille Plus, un gratuit édité par le quotidien régional la Provence et destiné à couper l'herbe sous les pieds de Metro Marseille (lire ci-dessous).
Règles. Pourquoi cette différence de traitement? Le syndicat du Livre exige que tous les quotidi