Marseille de notre correspondant
Des jeunes gens, habillés de rouge, distribuaient Marseille Plus, le nouveau quotidien gratuit de la Provence, hier matin à Marseille, en criant: «Pas de métro!» C'est vrai: à Marseille, hier, le métro était en grève. Mais «pas de métro!», c'est surtout parce que Metro Marseille, le concurrent auquel Marseille Plus était censé donner la réplique, n'a pas pu sortir. Un commando de la Filpac-CGT est allé, tôt le matin, détruire les 50 000 exemplaires imprimés à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) pour le compte du groupe suédois. Ça n'a pas plu au patron de l'imprimerie IPS: «On nous a empêchés de travailler, mais dès ce soir [hier], on réimprime. Et, puisque la sécurité publique est difficile à obtenir, on met en place des milices privées. S'il faut aller au clash, on ira au clash», a prévenu Olivier Mollé.
Il pourrait y avoir du sport. Car, à la Filpac-CGT, «on est prêts à recommencer», annonce le délégué fédéral pour le Sud-Est, Marc Pinci. «Peut-être sous d'autres formes», ajoute-t-il, sans préciser lesquelles. La CGT refuse que Metro Marseille soit imprimé «de façon sauvage», c'est-à-dire dans une imprimerie dite «de labeur», et non de presse. «Metro avait nommé un interlocuteur à Paris, il souhaitait nous rencontrer, se disait prêt à examiner nos propositions, affirme Marc Pinci. Mais à la place, ils préfèrent le coup de force. Alors nous, on met en application ce qu'on avait décidé.» La Filpac-CGT rappelle qu'elle a aussi réclamé «une étude s