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Libération

Chirac, candidat avec parcimonie

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Retard, culture du secret, désorganisation... le chef de l'Etat inquiète les siens.
publié le 1er mars 2002 à 22h27

Pas facile de se mettre dans la peau du candidat. Lors de son déplacement à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) mercredi, Jacques Chirac a lu son programme économique d'un air grave, sur un fond gris, sans banderole ni slogan. Comme un Président. Sauf que c'était censé être une virée du candidat. Seule différence notable entre l'avant et l'après : il prend désormais le train. C'est un peu maigre. Lionel Jospin ne s'est pas privé d'ironiser depuis son « atelier de campagne » : «Je crois qu'il faut éviter le mélange des genres. »

Flou. Vingt jours après sa déclaration officielle de candidature, le chef de l'Etat inquiète les siens. Les motifs de mécontentement sont nombreux : flou dans l'organisation, choix de la porte-parole Roselyne Bachelot, contesté par de nombreux RPR qui la jugent « pas à la hauteur ». Stratégie du non affrontement qui semble à certains « décalée » par rapport aux attaques du camp d'en face. Et aussi, présence trop discrète du chef qui, à part une visite au Salon de l'agriculture dimanche, a attendu une semaine pour se montrer après l'entrée en piste de Jospin. « Il va falloir que ça s'accélère, constate Patrick Devedjian, député-maire RPR d'Antony (Hauts-de-Seine), là nous sommes dans le round d'observation mais ça ne doit pas durer trop longtemps, il doit être davantage au contact avec la population, les Français ont envie de le voir mouiller sa chemise. » « Il doit savoir ce qu'il fait, espère un autre ténor gaulliste, mais je préférerais qu'il soit p