Sept ans de fuite, et 24 jours de prison: Didier Schuller, l'ancien conseiller général, le candidat à l'élection municipale à Clichy et surtout l'ex-directeur général de l'office HLM des Hauts-de-Seine, a recouvré la liberté vendredi après-midi. Placé sous un strict contrôle judiciaire, avec une caution de 120 000 euros.
Menace potentielle pour l'ensemble du RPR et pour le système de financement en vigueur alors que Jacques Chirac présidait le parti gaulliste , Didier Schuller, 54 ans, aura eu trois entrevues avec le magistrat instructeur, Philippe Vandingenen. La dernière a eu lieu lundi 25 février: Didier Schuller a décrit la mécanique de financement à l'oeuvre sur les marchés publics, sans toutefois se montrer très offensif à l'égard de tel ou tel responsable.
Sa sortie de prison promet peut-être quelques déconvenues au parti de Jacques Chirac: «Je ne remercie pas ceux qui m'ont fait partir et qui m'ont maintenu en exil pendant sept ans», a-t-il lâché vendredi. «Désormais, c'est un homme libre», suggère, malicieux, l'un de ses proches. Cette mise en liberté est un résultat assez spectaculaire pour son avocat Jean-Marc Fedida. Il est venu annoncer la décision du juge d'instruction à Schuller en tout début d'après-midi vendredi. Puis il est revenu le chercher en présence de sa fille, Laurène. Direction? Un lieu hautement symbolique, la brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain, le coeur de Paris, les palpitations du monde politique qui s'y réfugie souvent. Un endroit qu'il a