Jérusalem
de notre correspondante
La journée d'hier pres-que ordinaire dans un conflit qui se compte désormais chaque semaine en dizaines de morts a commencé par un attentat palestinien dans un restaurant de Tel-Aviv pour finir par l'assassinat ciblé, à Ramallah, d'un des bras droits de Marwan Barghouti, le très populaire leader du Fatah de Yasser Arafat en Cisjordanie. Dans l'intervalle, une bombe placée par un groupe d'extrémistes juifs a explosé dans une école palestinienne de Jérusalem-Est, un kamikaze palestinien s'est fait sauter dans un bus israélien, des roquettes ont été tirées à partir de Gaza sur une ville israélienne du Néguev et Tsahal a mené de nombreux raids punitifs sur la Cisjordanie et Gaza. Bilan: au moins cinq Israéliens et sept Palestiniens tués, une sorte d'oeil pour oeil infernal.
M-16 et couteau. L'attaque de Tel-Aviv montre une nouvelle fois que l'armée israélienne toute-puissante soit-elle ne peut rien contre un homme armé d'un seul fusil et prêt à mourir. Il était un peu plus de 2 heures du matin quand un Palestinien a tiré avec son M-16 sur les clients de deux restaurants situés dans une rue centrale de Tel-Aviv. Une fois son chargeur vidé, il a sorti un couteau et s'est jeté sur les passants. Il a fini par être abattu par un policier en civil, qu'il a eu le temps de frapper à mort. L'opération a été revendiquée par les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, branche armée du Fatah de Yasser Arafat, «en représailles au massacre de femmes et d'enfants