Comment enrayer ce qui ressemble chaque jour plus à une guerre entre Israéliens et Palestiniens? Hormis les condamnations répétées des violences, la communauté internationale semble avoir peu de prise sur la situation, qui menaçait, hier, de prendre un tour plus dramatique encore si la menace d'une «OAS» juive devait prendre corps. Face au désengagement des Etats-Unis et à l'enlisement de toutes les propositions de paix, à commencer par celle de l'Américain George Mitchell, l'initiative lancée par l'Arabie Saoudite a réussi à occuper la scène. «C'est une affaire sérieuse», commente un diplomate israélien à propos de cette offre qui réactualise le principe «la terre contre la paix» en proposant une normalisation des relations de tous les pays arabes avec Israël en échange d'un retrait des territoires occupés en 1967, Jérusalem-Est compris. La personnalité de son auteur le prince Abdallah, qui dirige de facto le royaume wahhabite et voit là une possibilité de redorer le blason de Riyad auprès de Washington ainsi que la crainte des régimes arabes de voir la violence déborder chez eux ont permis à cette initiative de s'imposer.
Divisions interarabes. Elle a, il est vrai, un triple intérêt: affirmer à l'opinion israélienne que la paix avec les Arabes demeure possible; relancer une dynamique diplomatique jusque-là au point mort et permettre aux Etats arabes de sortir de leur attentisme. Rien n'est joué pour autant. Le peu d'enthousiasme des Etats-Unis à son égard pèse lourd, mê