Jérusalem
de notre correspondante
Alors que le Proche-Orient semblait s'enfoncer dans la violence, le Premier ministre israélien a annoncé hier soir qu'il était favorable à la levée du siège qui empêche, depuis début décembre, le leader palestinien de quitter Ramallah. Yasser Arafat pourrait ainsi se rendre à la fin du mois à Beyrouth pour le sommet de la Ligue arabe qui doit examiner une proposition saoudienne de paix. «J'estime que les conditions que j'avais posées sont remplies pour qu'Arafat quitte Ramallah. Il faut respecter nos engagements», a affirmé Ariel Sharon, se référant à l'arrestation, vendredi soir, du dernier assassin du ministre israélien du Tourisme.
Eclaircie. Ce feu vert pourrait achever de convaincre les ministres d'extrême droite de quitter le gouvernement comme ils ont menacé de le faire hier, ulcérés par la décision de Sharon de renoncer à exiger sept jours de «calme absolu» avant toute négociation.
Cette éclaircie est intervenue après un week-end de guerre qui a encore fait de nombreuses victimes, notamment à Jérusalem où un kamikaze palestinien de 23 ans s'est fait sauter, samedi soir, à l'entrée du café Moment, à quelques dizaines de mètres de la résidence d'Ariel Sharon (qui se trouvait dans son ranch du Néguev). Il était un peu plus de 21 heures quand l'explosion a secoué Rehavia, quartier le plus militarisé de Jérusalem. La bombe était bourrée de clous et de boulons. On a relevé onze morts, dans ce café fréquenté par des intellectuels, des artistes