Washington, New York
de nos correspondants
Quelques pièces ont bougé sur l'échiquier diplomatique du Proche-Orient depuis quel ques jours, offrant une lueur d'espoir pour la paix. Les Américains se sont de nouveau impliqués dans le dossier, les pays arabes cisèlent l'offre de paix régionale avancée par le prince saoudien, Abdallah, et les Israéliens, tout en accentuant leur répression, ont renoncé à l'impossible condition préalable mise à la reprise d'un dialogue: sept jours de calme total.
Suggestion. La dernière surprise est venue mardi, en fin d'après-midi, dans l'immeuble de verre de l'ONU, à New York. Sans préavis, la délégation américaine a proposé au Conseil de sécurité un texte sur le Proche-Orient. Peu après, les Nations unies adoptaient une résolution envisageant la création d'un «Etat palestinien» et demandant un cessez-le-feu immédiat dans la région. Jamais auparavant une résolution de l'ONU n'avait évoqué l'«Etat palestinien», le sujet se heurtant à l'opposition américaine. Cette fois, ce sont les Etats-Unis eux-mêmes qui en ont pris l'initiative. Initialement, le texte américain avait été présenté pour contrer un projet syrien de résolution qui réclamait le retrait israélien des territoires occupés, sans mention de l'«Etat palestinien». Ensuite, de source diplomatique, «les bonnes surprises ont succédé aux bonnes surprises». Les Américains ont accepté plusieurs ajouts. Et quand l'observateur palestinien a suggéré d'entériner «la vision d'une région où deux Etats,