A l'origine, il devait ouvrir en 1995, soit moins de trois ans après l'inauguration du premier parc, le Magic Kingdom. Les débuts difficiles du groupe américain en France en ont repoussé l'échéance. Et c'est donc avec sept ans de retard sur son planning que le Walt Disney Studios ouvre ses portes au public ce samedi à Marne-la-Vallée.
De l'autoroute qui conduit à Disneyland, on ne voit qu'elles: d'immenses oreilles noires de Mickey chapeautant une sorte de château d'eau, planté au centre des 20 hectares de ce nouveau parc exclusivement consacré au cinéma et aux effets spéciaux (lire page 4). Les 11 nouvelles attractions doivent attirer 5 millions de visiteurs de plus par an. C'est en tout cas l'objectif que s'est fixé le groupe sur les douze prochains mois. L'idée est de porter la fréquentation totale des deux parcs à 17 millions. «L'indication que nous avons des premières réservations est extrêmement positive», jure le PDG Jay Rasulo en se gardant bien de donner des chiffres.
Adaptation. Mais le but, lui, est transparent: attirer de toujours plus loin les visiteurs européens. Actuellement, 40 % des guests viennent de France. Ceux-là, il faut les chouchouter. Ne pas les choquer comme ce fut le cas en 1992 lors de l'ouverture du premier parc. Mickey, impérial, avait alors transposé, sans le moindre aménagement, ses méthodes de gestion toutes siglées 100 % USA. De l'esthétique des cast members (personnel) jusqu'au menu des restaurants. Cette erreur d'appréciation a failli lui êt