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La France décomplexée (1/5) L'Hexagone aux quatre vents

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Exit les inhibitions et le culte du perdant magnifique, place à «la France qui gagne».
publié le 18 mars 2002 à 22h37
(mis à jour le 18 mars 2002 à 22h37)

Les Français se sentent-ils de mieux en mieux dans leur peau? Sortent-ils de ce double et curieux complexe d¹infériorité et de supériorité qui les a définis si longtemps aux yeux des observateurs étrangers? Depuis plusieurs années, on pourrait le croire: depuis notamment la victoire des footballeurs français lors de la Coupe du monde de 1998, qui a agi comme un révélateur de cette «France décomplexée», passant désormais les frontières, allégrement et sans chauvinisme particulier. Bizarrement, cette réussite singulière est peu présente dans la campagne électorale, car elle est finalement peu récupérable par tous les chantres du nationalisme, nombreux en pareille période. C¹est d¹ailleurs un paradoxe: non seulement le village gaulois se métisse, mais il se fond dans le village global. Championne de «l¹exception culturelle», la France s¹exporte, au nom même de cette exception. Imitant ce modèle, et face aux excès de la mondialisation, de plus en plus de pays revendiquent en effet leur caractère exceptionnel. D¹autre part, de José Bové à Attac, les Français imposent leur conception critique d¹une globalisation sans règles. Un leadership qui est comme l¹envers symbolique de cette émancipation. Jusqu¹à vendredi, «Libération» explore quelques pistes de cette France qui change, met en valeur quelques hérauts de ce grand brassage: les musiciens (mardi), les cinéastes (mercredi), les militants (jeudi) et les sportifs (vendredi).

Faut-il qu'il soit à l'origine de quelque chose de fort l