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Libération

Euthanasie: des lois très diverses

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Du tabou à la tolérance, tour d'horizon mondial.
publié le 20 mars 2002 à 22h38

En 2000, 2 123 personnes ­ pour la plupart atteintes d'un cancer ­ ont été officiellement euthanasiées aux Pays-Bas, seul pays du monde à avoir légalisé cette pratique. La loi, adoptée en avril 2001, n'entrera en vigueur que le 1er avril prochain, mais l'euthanasie (partiellement décriminalisée depuis 1994) était «tolérée» depuis 1997. Le nouveau texte fixe des conditions strictes aux médecins: s'assurer que le malade subit des «souffrances insupportables», sans espoir de survie, et se soumettre au contrôle de commissions régionales. L'accord des parents n'est requis que pour les enfants de 12 à 16 ans.

En Australie, une loi légalisant, pour la première fois au monde, l'euthanasie, avait été votée en juillet 1996 par le Parlement des Territoires-du-Nord, mais elle a été abrogée au niveau fédéral quelques mois plus tard. Dans l'Union européenne, un autre Etat marche sur les traces des Pays-Bas: la Belgique, où une loi est en cours d'adoption pour autoriser l'euthanasie à la demande de malades majeurs, incurables et conscients.

Dans la plupart des autres pays, l'euthanasie reste taboue. Si, en Grande-Bretagne, aider quelqu'un à se suicider est un crime passible de quatorze ans de prison, beaucoup de pays tolèrent l'euthanasie «passive» (abstention thérapeutique). Le Danemark par exemple, depuis 1992, autorise un patient incurable à décider l'arrêt des traitements. En Espagne, le code pénal de 1995 ne considère plus l'euthanasie et le suicide assisté comme des homicides. Les pein