Quelques candidats se disent soulagés. Comme le DL Alain Madelin, qui dit ne plus avoir d'«inquiétudes». D'autres grognent. Comme le candidat de la LCR, Olivier Besancenot, qui, prêt hier à déposer «plus de 500 parrainages», juge trop coûteuse et «pas si facile» la course à leur obtention. A la grande joie mal dissimulée des chiraquiens, Jean-Marie Le Pen éructe carrément : «Ce serait l'apocalypse si je ne pouvais me présenter à l'Elysée...» Il «avertit»: selon lui, l'indignation de ses électeurs serait telle qu'ils sanctionneraient les responsables et que «Chirac serait battu». De son côté, le candidat de la «décroissance soutenable», Pierre Rabhi, fait toujours semblant de croire qu'il pourra les avoir. Epreuve de fond, poker menteur avec coups de bluff et coups «pour voir», petites chausse-trappes entre amis, la course aux signatures pour une qualification à la présidentielle est une sacrée épreuve.
Pressions. Quand ils ont été instaurés, les parrainages visaient d'abord à écarter tous les zozos tentés par une apparition à la télévision. Le hic, c'est qu'ils peuvent aussi interdire à des candidats politiquement représentatifs de s'aligner au départ de la compétition. Fort de 412 parrainages annoncés, Noël Mamère ignore toujours s'il devra mendier quelques signatures aux élus socialistes. Les militants verts qui tenaient à les obtenir seuls ont fait confiance aux élus pour qu'ils renvoient eux-mêmes les formulaires au Conseil constitutionnel. Au risque de les voir se pe