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Libération

Bouffée d'air pour l'industrie européenne

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publié le 27 mars 2002 à 22h43

«Le lancement de Galileo est la première bonne nouvelle pour l'industrie spatiale européenne depuis longtemps», dit-on chez Astrium, filiale d'EADS. En d'autres temps, cette décision aurait provoqué des hourras. Aujourd'hui, elle ne déclenche qu'un ouf de soulagement.

C'est que le moral de l'industrie spatiale n'est pas bon. Après des années 90 flamboyantes, le marché du satellite est en crise : habitués à en fabriquer une trentaine par an, les industriels n'ont engrangé qu'une vingtaine de commandes en 2001 et s'attendent à une petite quinzaine cette année. Les faillites d'Iridium et de GlobalStar (téléphonie satellitaire) et la crise mondiale des télécoms ont douché beaucoup d'espoirs. Les 30 satellites de Galileo à construire d'ici 2008 ne feront pas vivre toute l'industrie européenne. D'autant qu'une vraie bagarre va s'engager entre les trois grands industriels du secteur, regroupé au sein du consortium Galileo Industries (Astrium, le français Alcatel Space et l'italien Alenia). «Même avec Galileo, nous sommes au moins un acteur de trop en Europe. On ne fera pas l'économie d'une restructuration», reconnaît un industriel. Et d'un probable rapprochement entre Alcatel Space et Astrium.

En revanche, chez Thalès, numéro 1 européen de l'électronique de défense, on regarde au-delà de 2008. Selon le cabinet de consultant Price-Waterhouse, un marché de 60 milliards d'euros, qui devrait donner du travail à 100 000 Européens d'ici à quinze ans, s'ouvre aux industriels. Le 18 mars, hu