Richard Durn s'est inscrit en 1995 au Garennois, un club de tir de la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Comme tout tireur de loisir (non engagé dans la compétition sportive), membre d'un club et de la Fédération française de tir (FFT) depuis six mois, Durn peut alors acheter jusqu'à six armes. En 1997, il acquiert chez un armurier parisien un pistolet automatique et un revolver. Début 1998, il achète un autre pistolet.
Cette première demande de détention d'armes a été délivrée normalement, après une enquête de proximité de la police et l'avis favorable du préfet. Point important, compte tenu de son profil psychologique, Durn a obtenu un certificat médical, probablement auprès de son médecin généraliste. Selon Serge Casagrande, médecin de la FFT, «le règlement médical fédéral recommande que le médecin généraliste du tireur délivre le certificat. Nous considérons que ce praticien est celui qui connaît le mieux son patient, ses habitudes de vie».
Pratique assidue. Cette autorisation devait être renouvelée au bout de trois ans, comme le stipule le décret de 1995 réglementant l'acquisition et la détention d'armes. Une certaine confusion entoure ce renouvellement, qui devait avoir lieu en 2000. La première étape, consistant à obtenir un avis préalable auprès du président de club, semble avoir été respectée par Richard Durn. «Sa pratique, une à deux fois par mois, le mettait en règle. Il tirait effectivement, n'était pas quelqu'un inscrit dans un club seulement pour détenir des arme