New York de notre correspondant
Que peut encore faire l'administration Bush pour ranimer le processus de paix au Proche-Orient ? Alors que les attentats-suicides et les représailles se multiplient sur le terrain, la question se fait de plus en plus pressante outre-Atlantique. L'assaut lancé vendredi par les forces israéliennes contre le quartier général de Yasser Arafat est perçu comme un nouveau revers pour le Président américain. Certains remarquent que depuis l'arrivée de Bush à la Maison Blanche, la situation dans les territoires et en Israël n'a cessé de se dégrader. Il y a trois semaines pourtant, c'était un message d'espoir que Washington voulait faire passer. Avant la tournée du vice-président Dick Cheney dans la région, l'Amérique pensait pouvoir négocier un arrêt des hostilités entre Israéliens et Palestiniens et forcer un dialogue politique. Hier, le secrétaire d'Etat Colin Powell a demandé à Arafat de tout faire pour mettre fin aux attentats terroristes, tout en mettant en garde Sharon sur les «conséquences de ses actions».
Rapprochement. Au final, le vice-président a échoué. Il n'a pas même su convaincre Sharon de laisser Arafat se rendre au sommet de Beyrouth. Les nations arabes, elles, ont défié Washington en se rapprochant de Saddam Hussein. Quant à l'émissaire américain, le général Zinni, il semble incapable de faire asseoir Israéliens et Palestiniens à la même table. Dès lors, c'est la capacité de médiation américaine qui est remise en cause. La propension de