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Libération
pour mémoire

Pourquoi la démonstration de Meyssan est cousue de très gros fils blancs

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publié le 30 mars 2002 à 22h45
(mis à jour le 30 mars 2002 à 22h45)

Un titre : l'«Effroyable Imposture». Un sous-titre plus «clair» : «Aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone.» Sur Internet d'abord, et maintenant dans un livre, Thierry Meyssan, président du Réseau Voltaire, prétend que le vol 77 d'American Airlines n'a jamais frappé le Pentagone (département de la Défense américain, sis sur les bords du Potomac, à Arlington, Virginie, en face de la capitale, Washington). Partant de cette «démonstration» en 16 pages, Meyssan développe en quelque 235 pages (plutôt fastidieuses) une série d'allégations délirantes cherchant à accréditer l'existence d'un vaste complot au sein de l'appareil d'Etat américain impliqué dans les attentats terroristes du 11 septembre. Coups de projecteur sur quatre des mensonges sur lesquels reposent les élucubrations du pseudo-«enquêteur» Meyssan.

1 Il n'y avait pas d'avion, car il existe peu de témoignages et ils sont contradictoires

Faux. En réalité, des dizaines, voire des centaines de personnes ont vu l'avion s'écraser sur le Pentagone le 11 septembre, et nombre de leurs témoignages ont été recueillis par la presse américaine (cf. le Washington Post du 11 septembre), comme celui de Steve Patterson, un designer graphique, de Kirk Milburn, employé par la firme Atlantis Co, ou encore de David Winslow, journaliste de l'Associated Press. Allan Wallace, lui, est un pompier de Fort Myers, en Virginie. Le 11 septembre, il était assigné dans l'une des casernes proches du Pentagone, qui