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Libération

Bush: la politique des deux chaises

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Washington tente de ne pas prendre trop ouvertement position.
publié le 1er avril 2002 à 22h53

New York de notre correspondant

Après deux jours de silence, la déclaration a sonné comme une condamnation sans équivoque pour le chef de l'Autorité palestinienne. Faisant appeler la presse devant son ranch de Crawford (Texas), George W. Bush a interrompu ses vacances pascales pour faire entendre sa voix, samedi après-midi. «Je crois que Yasser Arafat pourrait faire beaucoup plus pour prévenir toutes ces attaques [suicides]», a-t-il déclaré, tandis que les télévisions américaines montraient en boucle des images de tanks à l'assaut de Ramallah. «Je comprends tout à fait le droit d'Israël à se défendre.» Quelques heures plus tôt, dans l'immeuble de verre de l'ONU, à New York, les Etats-Unis acceptaient à la surprise générale de voter une résolution demandant le retrait des forces israéliennes de Ramallah et des autres villes palestiniennes. «Le président Arafat est le leader du peuple palestinien à l'ONU, assurait l'ambassadeur adjoint américain, James B. Cunningham. Son leadership est ­ et sera ­ central à tout effort pour restaurer le calme dans la région.»

«Sur un fil». A quelques heures d'intervalle, ces deux initiatives pourraient apparaître a priori contradictoires. Elles sont en réalité le reflet d'une politique américaine «équilibriste» au Proche-Orient qui tente de trouver le chemin qui mènera à la paix, sans s'aliéner aucune des deux parties en présence. Que veut Washington aujourd'hui ? Bush l'a dit ce week-end, et son entourage le répète depuis des semaines : l'Améri