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Libération

Sharon déclare une «guerre totale» à Arafat

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Le Premier ministre israélien justifie l'invasion de Ramallah par la lutte contre «le terrorisme».
publié le 1er avril 2002 à 22h53

Jérusalem envoyé spécial

Sinistre concert des sirènes, terrible ballet d'ambulances. Devant l'immeuble mutilé par la bombe, les secours débordés évacuent les très nombreux blessés. Pour la troisième fois en quarante-huit heures, un attentat-suicide a frappé au coeur d'Israël. Dimanche, un kamikaze a déclenché sa charge au beau milieu d'un restaurant bondé de Haïfa. Une explosion d'une extrême violence. Dans la salle ravagée, des enchevêtrements de métal, de tables et de chaises. Du plafond, effondré, pendent des fils électriques arrachés. Des témoins, choqués, racontent avoir vu des convives consumés par les flammes. «Les gens brûlaient. C'était affreux», confie Shimon Sabag, qui s'est immédiatement précipité pour porter assistance aux nombreux blessés. «Comme je ne pouvais pas m'occuper des plus gravement touchés, j'ai d'abord tenté d'éteindre le feu.» Lourd bilan : au moins 16 morts et une quarantaine de blessés. Les forces de police ont rapidement bouclé le quartier de Neve Shaanan, sur les pentes du mont Carmel, alors qu'un hélicoptère équipé d'un puissant phare de recherche se lançait à la poursuite d'un Palestinien suspecté d'avoir servi de chauffeur au terroriste.

Poste de secours. A peine deux heures plus tard, nouvel attentat. Le kamikaze, Zacharia al-Tobassi, un jeune Arabe israélien, a pris pour cible un poste de secours dans une colonie juive, à Efrat, au sud-est de Bethléem. Là encore, la charge est de forte puissance. Un voisin, Toby Klein Greenwald, assure que s