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Libération

Condamnation unanime des candidats

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Certains ont tenté de récupérer les événements.
publié le 2 avril 2002 à 22h54

L'insécurité, sur fond d'amalgames en tous genres. La semaine dernière, la tuerie de Nanterre avait été au centre de la campagne présidentielle. Depuis, ce week-end, les actes antisémites ont pris le relais. Avec une condamnation unanime des candidats à la présidentielle et la tentation de certains de récupérer les événements. Rentré, hier matin, des Antilles, Lionel Jospin a reçu en fin d'après-midi à Matignon le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Roger Cukierman. Dimanche, de la Martinique, il avait assuré que le gouvernement n'avait «pas l'intention de laisser se développer des actes de racisme ou d'antisémitisme» et demandé au ministre de l'Intérieur «de veiller à assurer de plus près encore la protection des bâtiments ou des personnes appartenant à la communauté juive» (lire aussi en pages 16-17).

Appel à la tolérance. Dans la matinée, Jacques Chirac, accompagné de son épouse Bernadette, a profité d'un déplacement au Havre pour se rendre à la synagogue (lire page 18). Applaudi lors de son arrivée, il a participé à un moment de recueillement, à l'issue duquel il a exprimé sa solidarité. «Je suis venu ici pour dire mon indignation, ma solidarité et surtout mon émotion à la suite des actes qui ont été commis, de plus en plus nombreux ces derniers temps et tout particulièrement ces derniers jours, contre les personnes, les biens et les symboles de la communauté juive», a-t-il déclaré. Ces actes «sont indignes de la France et sont indignes d