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publié le 6 avril 2002 à 22h57

Ancien demi de mêlée et ex-entraîneur de Castres, chroniqueur à Libération, Alain Gaillard analyse les succès du XV de France.

Parcours surprenant que celui du XV de France. Les raisons ? L'éclosion d'une génération de talents à la forte disponibilité mentale, aux qualités physiques et techniques adaptées à un rugby qui se veut professionnel, tourné vers la recherche de solutions innovantes. La présence de leaders charismatiques tout autant que stratégiques (le demi de mêlée et capitaine Fabien Galthié, le talonneur et ancien capitaine Raphaël Ibañez) et de «cadres» régulateurs (les deuxièmes lignes Brouzet et Pelous, le demi d'ouverture Merceron, le trois-quarts centre Marsh). Le professionnalisme de l'encadrement, subtile addition de compétences, en symbiose quant à la mise en oeuvre d'un projet sportif précis et d'un projet de jeu novateur. Engagé dès la tournée dans l'hémisphère Sud en juin 2001 et découvert à l'automne lors de la venue en France de l'Afrique du Sud et de l'Australie.

Socle. Si l'on veut des résultats remarquables, il faut mettre en place un jeu tout aussi remarquable. Or, en équipe de France, si les talents sont là, le temps manque le plus souvent, de sorte que Bernard Laporte et Jacques Brunel, son adjoint chargé des avants, sont allés à l'essentiel. Tout d'abord en bâtissant un socle porteur de confiance. L'hermétique rideau défensif opposé en Australie à l'automne et à l'Angleterre en mars en est la preuve. Ensuite, créer à la fois cohérence et coordin