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Le homard irlandais tire sa révérence.

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Clohessy achève à Saint-Denis sa carrière internationale.
publié le 6 avril 2002 à 22h57

S'il fallait n'en nommer qu'un parmi les quinze Irlandais, ce serait encore lui : Peter Clohessy, 36 ans, pilier d'exception, plein de roublardise, qui fera son entrée sur la pelouse du Stade de France pour la dernière fois sous les couleurs irlandaises. Il est de ceux qui, avec une poigne de titan, vous mettent une première ligne en l'air. «The mighty claw» (le homard puissant), surnom que lui ont donné ses adversaires, tant il excelle dans l'art de piéger ses victimes en mêlée avant de les étouffer, veut terminer sa carrière internationale sur une bonne note.

Quelques dents. Peter Clohessy, dont la corpulence correspond plus à celle d'un poissonnier de Limerick qu'à un fin diplômé de l'université de Cork, vient des terres du rugby. De celles qui façonnent encore à mains nues des tempéraments indomptables (lire Libération de vendredi). A force de disputer des ballons dans des matchs sans foi ni loi ­ si ce n'est celles d'un rugby total ­, le garçon prouve à chaque fois qu'il est capable de tout sur un terrain. Vraiment de tout. Ce fut d'ailleurs son point faible tout au long de sa carrière : il a collectionné les suspensions pour son sens de l'agressivité cultivé à l'extrême. La dernière altercation en date a coûté quelques dents à l'Ivoirien de Castres Ismaela Lassissi, qu'il retrouvera le 27 avril en Coupe d'Europe.

Grain de sel. Cette réputation de dur a peut-être estompé sa véritable capacité à jouer au rugby et à exécuter des gestes décisifs, comme face à l'Italie il y a