Samedi, un «dinosaure» du rugby français portera le maillot n° 1. Jean-Jacques Crenca n'a que 33 ans. L'un des doyens du XV de France est aussi une curiosité. Un rugbyman à l'ancienne. Agent municipal à mi-temps à Agen, il est le seul à ne pas être professionnel à 100 %. Parmi ses coéquipiers : un Néo-Zélandais venu finir sa carrière en France, Tony Marsh ; un capitaine, Fabien Galthié, transféré cette saison de Colomiers, où il avait fait toute sa carrière, au Stade français (l'équivalent d'un transfert au PSG en foot) ; et des «jeunots» qui, à l'instar des footballeurs, n'ont connu que leur sport. Ils ont été formés par un club, le quitteront pour un autre, éventuellement à l'étranger, chargeront un agent de négocier le transfert... Mais pour bien moins cher que dans le foot.
Officiellement, le rugby français est professionnel depuis 1995. Ce qui ne veut pas dire qu'il était totalement amateur avant. Depuis, il s'est structuré (création d'une ligue professionnelle) et les budgets des clubs se sont envolés : 5,6 millions d'euros pour Toulouse. Les maux du professionnalisme ont surgi : apparition des agents, limogeage d'entraîneurs pour manque de résultats...
Livre blanc. Le rugby n'a pas pour autant achevé sa mue. Il souffre de handicaps : trop régionaliste, championnat peu lisible, stades vétustes, organisation des clubs disparate, entre autres défauts recensés dans un livre blanc commandé par la Ligue à un cabinet d'audit. Le rugby aurait-il même intérêt à achever sa mue pr