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Libération

L'UE menace de sanctions

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publié le 9 avril 2002 à 22h58

La poursuite des opérations de l'armée israélienne en Cisjordanie et l'intransigeance manifestée par Ariel Sharon ont suscité hier une salve de critiques en Europe. Jacques Chirac, qui avait convoqué, à l'Elysée, l'ambassadeur d'Israël en France, Eli Barnavi, a évoqué «l'exceptionnelle gravité de la situation au Proche-Orient», soulignant «combien les exigences formulées, à plusieurs reprises et à l'unanimité, par le Conseil de sécurité de l'ONU devaient être respectées». Le chef de l'Etat a également téléphoné à Leïla Shahid, représentante de l'OLP en France actuellement en déplacement à Gaza, pour qu'elle demande à Yasser Arafat «de faire les gestes nécessaires pour le cessez-le-feu» et «arrêter définitivement les attentats terroristes» contre la population israélienne.

Aide. De son côté, le président de la Commission européenne a appelé au «retrait immédiat» des troupes de Tsahal. Romano Prodi a laissé planer la menace de sanctions économiques envers Jérusalem en se prononçant pour une réunion rapide du Conseil d'association UE-Israël. Annonçant l'octroi d'une aide de 5 millions d'euros aux territoires palestiniens, il a également enjoint Arafat à «dénoncer clairement tous les actes de terrorisme». «Vous risquez de perdre le soutien de la communauté internationale», a-t-il averti.

Javier Solana, le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, craint pour sa part que l'offensive militaire israélienne en Cisjordanie conduise à terme à l'anéantissement de l'Autorité