Alors qu'Ariel Sharon renforce ses alliances avec une droite ultranationaliste qui rêve d'un Israël allant de la Méditerranée au Jourdain ; alors qu'il voit arriver avec inquiétude le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, apparemment bien décidé à rencontrer Yasser Arafat et à plaider en faveur de l'arrêt d'opérations militaires meurtrières qui ne règlent rien ; alors que le peuple israélien est déboussolé par un terrorisme palestinien aussi insupportable que suicidaire ; alors que ce même peuple se laisse persuader que sa survie est en jeu, qu'il se réfugie dans une union nationale factice tout en restant majoritairement favorable à la création d'un Etat palestinien ; alors que le travailliste Shimon Pérès s'accroche aux accoudoirs de son fauteuil de faux-vrai ministre, cautionne le pire sous prétexte de l'éviter, renie l'itinéraire d'un Rabin et n'a pas le courage d'indiquer une autre voie à ses concitoyens ; alors que chaque jour qui passe transforme son lot de Palestiniens en désespérés, eux aussi persuadés que leur survie est en jeu ; alors que le conflit menace de s'étendre à la région, en commençant par le Liban, vassal de la Syrie... Que dire, face à ce gâchis, à ce désastre absurde, à ces malheurs accumulés qui ne peuvent qu'en annoncer d'autres ? Que dire, sinon rappeler quelques évidences dont beaucoup se prétendent convaincus mais dont peu tiennent compte :
1) le face-à-face israélo-palestinien doit cesser, l'heure de l'internationalisation a sonné sur la bas