Jérusalem
de notre correspondante
Le «seul espoir» d'apaisement au Proche-Orient semblait hier bien fragile. Arrivé dans la soirée à Tel-Aviv après un tortueux périple qui l'a mené de Washington à Madrid en passant par Le Caire et la Jordanie, Colin Powell n'a pas eu la satisfaction d'être accueilli par les autorités israéliennes avec l'annonce d'un retrait des territoires. Bien au contraire. «J'ai prévenu les Américains que l'armée israélienne ne se retirerait pas de Bethléem, Jénine, Naplouse et Ramallah, tant que les terroristes qui s'y trouvent ne se seront pas rendus», avait déclaré plus tôt le chef du gouvernement israélien, Ariel Sharon, tandis que son ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès, expliquait que «le retrait progressif de Cisjordanie prendrait deux à trois semaines». Tsahal a même fait savoir que ses forces étaient entrées avant l'aube dans les villes de Bir Zeit et Dahariya ainsi que dans le camp de réfugiés de Beit Elma, près de Naplouse.
«Nous défendons toute la nation arabe, nous défendons nos Lieux saints chrétiens et musulmans et nous allons mourir pour défendre Jérusalem», a répondu, hier soir, Yasser Arafat dans une intervention téléphonique, lors d'un rassemblement dans la cathédrale copte au Caire. Difficile donc d'imaginer pire contexte pour l'opération de médiation qu'entame Colin Powell avec une première réunion chez Ariel Sharon aujourd'hui à Jérusalem. Le secrétaire d'Etat souhaite y pousser l'idée, peu appréciée par les Israéliens, d'env