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Libération

Chevènement et le Pôle républicain à plat

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Avec 5,5 %, il réalise le tiers du résultat qu'il espérait.
publié le 22 avril 2002 à 23h06

Coupe claire. Jean-Pierre Chevènement était allé chez le coiffeur pour l'occasion. Il se retrouve ratiboisé à l'issue du premier tour. Celui qui prétendait être le troisième homme à l'automne n'arrive qu'en milieu de peloton. Il n'a pas réussi à faire «turbuler» le système. Le système a «turbulé» sans lui. Ou malgré lui. Les estimations Sofres lui accordaient 5,5 % des voix à 23 h 30. Maigre consolation : il devance tout juste les Verts, ses «ennemis». Il réalise trois fois moins qu'espéré. Et deux fois moins qu'attendu. En tout cas, son faible niveau met à plat sa stratégie du Pôle républicain. Il espérait rassembler des citoyens de droite comme de gauche. Malgré son échec, il ose encore y croire. Face à Le Pen, il estime que «notre pays a besoin d'une refondation républicaine». Et prétend incarner, avec son «courant nouveau», la seule alternative.

Discours modifié. Les secous ses du séisme électoral ont naturellement atteint la cité Paradis. A 19 heures, Chevènement est arrivé «serein» et «détendu» à son QG. Après s'être enfermé dans son bureau, il a complè tement réécrit son discours une fois les premières estimations publiées. Puis une réunion d'urgence du collège exécutif a été provoquée. Tous les «pingouins» étaient là : de François Morvan (ex-LCR) à William Abitbol (ex-RPF) en passant par Patrick Kessel (gauche républicaine et laïque) et Georges Sarre (MDC). Ils sont tous parvenus au même constat. D'abord, ils estiment que, dans la «désolation générale», leur candidat