Menu
Libération

Pas de sursaut pour Madelin

Article réservé aux abonnés
Il n'atteindrait pas 4 % des voix.
publié le 22 avril 2002 à 23h06

Ces derniers jours, Alain Madelin se répandait pour expliquer que les sondages sous-estimaient son score. Pas de chance pour lui, ils voyaient juste. A 23 h 30 , les estimations de la Sofres lui accordaient 3,7 % des suffrages. Le frémissement de fin de campagne qui a favorisé nombre de petits candidats n'aura pas profité au patron de Démocratie libérale qui ne parvient pas à franchir la barre des 5 %. A droite, il fait figure de principal perdant de la soirée. Sitôt connu son résultat, il a évoqué une «élection de rejet» marquée par une «campagne confisquée dont il fallait tirer les conséquences». Sans appeler, pour le moment, à voter pour Jacques Chirac au second tour, il a plaidé pour la mise sur pied d'une «droite plurielle». La faiblesse de son score ne le place cependant pas en position de pouvoir poser ses conditions. Comme sonné, lui aussi, par l'annonce du duel Chirac-Le Pen à venir, il a estimé que «tous les ingrédients étaient réunis pour créer les conditions d'une nouvelle cohabitation» à l'issue des élections législatives de juin. Déplorant «un débat esquivé», Alain Madelin a affirmé que «si cette campagne avait à un moment pu permettre une confrontation projet contre projet, on n'en serait sans doute pas là».

En fin de semaine dernière, le député d'Ille-et-Vilaine s'était un moment pris à rêver d'occuper le poste de Premier ministre. Il peut évidemment remiser ses ambitions. Sans dou te se contentera-t-il de négocier quelques portefeuilles ministériels pour ses