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Libération

Le candidat-président veut rassembler

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Après son piètre score (19,88 %), il se cherche une majorité soudée.
publié le 23 avril 2002 à 23h08

Les chiraquiens ont le sourire. Face à Jean-Marie Le Pen, Jacques Chirac est assuré de la victoire, le 5 mai. Comme dit l'un de ses proches : «Y a pire.» Même s'il est difficile d'en tirer gloriole. Le candidat-président a mis du temps à digérer l'idée que son adversaire du second tour serait le leader du FN, et non Lionel Jospin. «La France est blessée et moi aussi», a-t-il concédé, hier, devant les principaux dirigeants de droite réunis au Tapis rouge, son QG, en évitant de rappeler son score : 19,88 %. Un point de moins qu'en 1995. Jamais président sortant n'a fait un aussi piètre score. Triste bilan pour un septennat. Et sacré handicap pour son futur quinquennat.

«Rassemblement politique». Pour éviter un succès à la petite semaine, il lui faut d'abord éviter le pire : être réélu dans deux semaines avec un faible taux de participation. Ce qui réduirait d'autant son assise et celui de son futur gouvernement. D'où ses appels à un «rassemblement moral pour défendre les valeurs de la République», à un «ancrage humaniste», à la «cohésion nationale», à la «défense des droits de l'homme», pour provoquer sur son nom la mobilisation des électeurs de gauche. Il n'entend pas pour autant «diaboliser» ceux du Front national, à la veille des législatives. Pas question donc pour lui de parler de «front républicain». «Il ne va pas se laisser dériver ni dans un sens ni dans l'autre, ni vers la gauche ni vers Le Pen», assure Jean-Pierre Raffarin, président (DL) de la région Poitou-Charentes