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Libération
Interview

Nicole Notat, secrétaire générale de la CFDT: «Voter Chirac, il n'y a pas d'autre choix».

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publié le 23 avril 2002 à 23h08

La présence de Jean-Marie Le Pen a infligé un électrochoc au mouvement syndical. Hier, toutes les centrales ont fait connaître leurs positions. La secrétaire générale de la CFDT a décidé d'afficher clairement son choix.

La CFDT avait décidé, au début de la campagne, de demeurer neutre.

Le résultat du premier tour a provoqué à la CFDT la cons ternation, et un état de choc. Nous ressentons comme un affront l'arrivée au second tour du leader de l'extrême droite. La CFDT a donc décidé de revenir à l'essentiel : il s'agit de défendre la démocratie et les valeurs qui la fondent. Il faut non seulement que Le Pen perde l'élection, ce qui semble pratiquement assuré, mais il est important qu'il réalise le score le plus faible possible. Et plus il y aura de votants au second tour, plus son score sera faible. C'est pourquoi nous appelons nos adhérents et nos sympathisants à participer massivement au scrutin, et à voter pour Jacques Chirac. Il ne s'agit pas là d'un retour de la CFDT à une position partisane. Depuis bien longtemps nous ne donnons plus de consigne de vote. Nous savons aussi que cela ne va pas de soi pour des militants et des adhérents qui ont des affinités dans un autre camp que celui de Chirac. Mais aujourd'hui, l'essentiel est en cause. Le rassemblement du camp de la démocratie et des valeurs de la république est nécessaire. Il n'y a pas d'autre choix que de voter pour Jacques Chirac.

Des syndicalistes souhaitent affirmer l'unité du camp syndical contre l'extrême droite à l