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Libération

Une majorité aux allures de minorité

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Tous en chute, les Verts mis à part, les alliés peinent à renouer l'union.
publié le 23 avril 2002 à 23h08

Tous perdants. La déroute du Parti socialiste est aussi celle de ses partenaires gouvernementaux. Lionel Jospin (PS), Noël Mamère (Verts), Robert Hue (PCF) et Christiane Taubira (PRG) n'ont recueilli à eux quatre que 27,08 % des voix dimanche, soit 8,1 points de moins qu'au premier tour de 1995. Même en rajoutant les 5,34 % du candidat du Pôle républicain Jean-Pierre Chevènement, la gauche subit encore un déficit de trois points.

Replâtrer. Comment dès lors rassembler les débris ? Tous ont appelé à voter Jacques Chirac. D'ici au 5 mai, socialistes, verts, communistes et radicaux de gauche pourraient se retrouver lors d'une initiative commune pour faire battre Le Pen. Peut-être même en coordination avec les forces syndicales et associatives, à l'occasion de la fête du Travail du 1er mai, comme l'a suggéré Mamère dès dimanche soir. Mais au-delà de cet objectif consensuel, replâtrer l'alliance pour affronter ensemble l'échéance législative des 9 et 16 juin sera plus délicat. Avant de songer à reconstruire une nouvelle alliance pour remplacer une gauche plurielle défunte.

Hier, chacun des partenaires s'est replié chez soi. Le PS, malgré les piteux 16,18 % de Jospin, reste la principale force de l'alliance. Lors du bureau national (BN), François Hollande, le patron du PS, a plaidé pour une rencontre rapide avec Dominique Voynet et Marie-George Buffet, ses homologues verte et communiste. Pour évoquer, dit-il, les conditions d'une «gauche unie» chargée de suppléer «ce qu'on appelait,