Le combat antifasciste, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) connaît. Descendus dans la rue sitôt connus les résultats du premier tour de la présidentielle, les trotskistes tentent désormais d'accompagner les mouvements spontanés de protestation lycéens et étudiants. La LCR, qui, contrairement à LO, a toujours fait de la lutte contre l'extrême droite un de ses moteurs, appelle à la manifestation en faveur des sans-papiers organisée samedi à Paris par le Mrap et la Ligue des droits de l'homme. Simple mise en jambes avant le grand rendez-vous du 1er mai. Sans réussir à étouffer certains reproches. «Tout au long de sa campagne, la LCR a tapé sur la social-démocratie : agiter, dès dimanche soir, le drapeau rouge de l'antifascisme lui permet de se repositionner en défenseur de la démocratie et donc d'être en position de capitaliser son succès électoral (4,25 %)», souligne le politologue Marc Lazar. «Appeler à défiler un 1er mai contre le fascisme, c'est facile et ça évite de s'interroger sur les raisons profondes de l'échec de la gauche.» La LCR riposte : «Ne pas dénoncer l'extrême droite, c'est irresponsable», martèle son candidat Olivier Besancenot. «Nous devons tout faire pour éviter une banalisation du FN, qui permettrait à la droite de pactiser avec un parti xénophobe.» La LCR ne donne pas de consigne de vote pour le second tour. Hier, un courrier de la LCR est parvenu à la direction de LO. «Face aux responsabilités particulières qui incombent à nos deux organisations,