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Libération

Le Pen: «Chirac se dégonfle»

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Il est passé à l'offensive hier soir sur France 2.
publié le 24 avril 2002 à 23h09

Privé du débat télévisé tant attendu avec Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen a accusé hier soir sur France 2 son adversaire de lâcheté. «Chirac se dégonfle, comme on dit dans les lycées, et, de loin, il lance des injures. Il refuse de débattre démocratiquement avec le candidat que le peuple s'est choisi.» Les manifestations de rue ? Une manoeuvre, selon lui, de son adversaire devenu «le candidat de la gauche unie (...), de l'établissement, le parrain du système (...). Le masque est tombé. Je ferai tout pour éviter que celui que la gauche qualifiait de voleur et de supermenteur soit réélu».

«Préférence française». Raillant son concurrent, ironisant notamment sur le «parangon de morale» qui a pourtant «aux trousses un certain nombre de magistrats», Le Pen a promis «une surprise aussi grande le 5 mai» que celle du premier tour. Sa priorité, martelée depuis la création de son parti, reste l'inscription dans la Constitution du principe de préférence nationale, qui réserve aux Français la priorité en matière «de travail, d'embauche, de logements, d'allocations familiales et d'avantages sociaux». Une mesure qui serait soumise à un référendum, dont il a lu à l'antenne l'énoncé précis, tout comme «le désengagement de la France du processus de construction européenne». «Il est normal qu'en France les Français soient mieux traités que les étrangers», a répété le candidat frontiste, qui veut «abolir le regroupement familial». Une mesure mise en place par Jacques Chirac, a-t-il rappelé, qu