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Libération

Le Pôle républicain à peine né et déjà divisé

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publié le 24 avril 2002 à 23h09

Chevènement président... du Pôle républicain. Un congrès constitutif du nouveau parti de l'ancien candidat à l'élection présidentielle devrait l'entériner les 9, 10 et 11 mai. Comme il devrait confirmer la ligne attrape-tout du pôle. Hier, à l'issue de la rencontre d'un comité d'orientation stratégique, Jean-Pierre Chevènement a précisé qu'il cherchait toujours à «agréger la gauche républicaine et la droite républicaine libérale. (...) Nous voulons faire du neuf et nous voulons bâtir quelque chose qui puisse être véritablement, le moment venu, un recours pour le pays». Pas question donc de revenir dans le giron socialiste. Sur ce point, toutes les tendances du Pôle républicain se sont accordées.

En revanche, elles ont divergé lorsqu'il s'est agi de définir les consignes de vote pour le second tour de la présidentielle, le 5 mai, et d'établir la stratégie électorale pour les élections législatives. Sur son vote du second tour, Jean-Pierre Chevènement est allé au-delà de ses déclarations de dimanche. Le 21 avril, il appelait seulement «à faire barrage à Jean-Marie Le Pen». Hier, il a complété la phrase : «Voter Chirac pour faire barrage à Le Pen.» Les souverainistes de droite ­ à la notable exception de Florence Kuntz ­ se sont opposés à cette déclaration. Ils n'excluent pas de s'abstenir, voire de voter Le Pen. Ils se sont retrouvés hier soir à l'Assemblée nationale au sein de l'Alliance pour la souveraineté de la France, aux côtés de pasquaïens et de lepénistes. Le même cliva