Michèle Alliot-Marie a plié. François Bayrou et Alain Madelin résistent encore. Après l'annonce par les chiraquiens, mardi, de la création de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP) le parti censé remplacer le RPR, l'UDF et Démocratie libérale , c'est la patronne des gaullistes qui a craqué la première. Il faut dire qu'on a mis le paquet. Sommée d'accompagner Jacques Chirac en avion mardi soir pour se rendre au meeting de Rennes, elle a été vertement sermonnée par le Président : «Michèle, je ne suis pas là pour rigoler, tu vas faire ce qu'on te dit de faire.» Efficace. Hier, elle a annoncé, à l'issue d'un bureau politique du RPR, la dissolution de son parti à l'automne, à l'occasion des assises exceptionnelles qui verront naître la nouvelle formation. Une décision, approuvée à l'unanimité, à l'exception de Philippe Séguin, qui sera ratifiée par les militants.
«Lamentable». «Une fois de plus, le RPR aura accompli une mutation», a fait mine de se réjouir MAM avant de répéter le communiqué rédigé par Alain Juppé la veille. Elle a donc souhaité qu'«un candidat unique représente l'UMP dans toutes les circonscriptions législatives». Les candidats labellisés UMP et inscrits à ce titre dans les préfectures «prendront l'engagement de s'inscrire une fois élus dans le même groupe à l'Assemblée nationale pour mettre en oeuvre le projet du président de la République». Dans une ultime tentative de résistance, Michèle Alliot-Marie a tenté de fourguer aux dirigeants RPR sa version d