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Libération

Chirac impose son parti unique au RPR

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MAM contrainte au ralliement, seuls Bayrou et Madelin s'y opposent encore.
publié le 25 avril 2002 à 23h09

Michèle Alliot-Marie a plié. François Bayrou et Alain Madelin résistent encore. Après l'annonce par les chiraquiens, mardi, de la création de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP) ­ le parti censé remplacer le RPR, l'UDF et Démocratie libérale ­, c'est la patronne des gaullistes qui a craqué la première. Il faut dire qu'on a mis le paquet. Sommée d'accompagner Jacques Chirac en avion mardi soir pour se rendre au meeting de Rennes, elle a été vertement sermonnée par le Président : «Michèle, je ne suis pas là pour rigoler, tu vas faire ce qu'on te dit de faire.» Efficace. Hier, elle a annoncé, à l'issue d'un bureau politique du RPR, la dissolution de son parti à l'automne, à l'occasion des assises exceptionnelles qui verront naître la nouvelle formation. Une décision, approuvée à l'unanimité, à l'exception de Philippe Séguin, qui sera ratifiée par les militants.

«Lamentable». «Une fois de plus, le RPR aura accompli une mutation», a fait mine de se réjouir MAM avant de répéter le communiqué rédigé par Alain Juppé la veille. Elle a donc souhaité qu'«un candidat unique représente l'UMP dans toutes les circonscriptions législatives». Les candidats labellisés UMP et inscrits à ce titre dans les préfectures «prendront l'engagement de s'inscrire une fois élus dans le même groupe à l'Assemblée nationale pour mettre en oeuvre le projet du président de la République». Dans une ultime tentative de résistance, Michèle Alliot-Marie a tenté de fourguer aux dirigeants RPR sa version d