Le retour de «Monsieur Gendre». Samuel Maréchal, 32 ans, ancien responsable de la communication du FN et de sa branche jeunesse, est réapparu le soir du premier tour au siège du FN aux côtés de son beau-père. En novembre 1999, l'époux de Yann, la troisième fille de Le Pen, avait décidé de prendre un peu de distance vis-à-vis d'une formation politique où ce fils de pasteur pentecôtiste s'était engagé en 1984, à 17 ans. Il expliquait alors vouloir «prendre du recul, réintégrer la vie civile et professionnelle». Il n'en continuait pas moins de vivre à Montretout. Mais, pour de nombreux responsables, Maréchal était surtout le symbole le plus visible de ce que certains avaient qualifié de «dérive monégasque» du FN. Chef de file des lepénistes dans les Pays de Loire, où il siégeait au conseil régional, ses ambitions agaçaient plus d'un baron du FN. Avant la scission, il se pose en adversaire résolu de Bruno Mégret et pousse le nom de Jany Le Pen pour prendre la tête de liste frontiste aux européennes. C'est également lui qui remettra au goût du jour et vendra à Le Pen le slogan doriotiste : «Ni droite, ni gauche, Français.»
Pourtant, dans sa marche vers les sommets de l'appareil, il commettra un faux pas en juin 1999, en pleine campagne des européennes, en qualifiant la France de «pays multiconfessionnel». Carl Lang, Jean-Claude Martinez et le maire d'Orange, Jacques Bompard, lui tombent alors dessus à bras raccourcis. Ses prises de position pour une refonte des organes de directio