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Libération

Chirac moralise en terre sécuritaire

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A Dreux, il dénonce la démagogie et l'autoritarisme de son adversaire.
publié le 27 avril 2002 à 23h11

Dreux, envoyé spécial.

Pas de débat avec Le Pen. Jacques Chirac a préféré, vendredi, aller porter symboliquement le fer contre le leader d'extrême droite dans ce qui fut l'un des bastions du FN : Dreux, en Eure-et-Loir. Mauvais souvenir pour une droite accro aux accords avec le parti lepéniste dans les années 80 (lire ci-contre), cette municipalité est devenue pour le candidat-président un exemple à suivre en matière de lutte contre l'insécurité. Et, depuis dimanche, une sorte de glacis anti-Le Pen. Un tout petit rempart, puisque s'il arrive en tête avec 22,97 %, Le Pen est en second avec 18,05 %.

Programme durci. Bis repetita. Le 27 janvier 2001, Jacques Chirac avait choisi Dreux pour avancer les grandes lignes de sa vision sécuritaire, durcie au fil de la campagne. Vendredi, il est revenu pour dénoncer «l'expression démagogique et l'autoritarisme» de Jean-Marie Le Pen, jamais cité, mais bien visé, dans le domaine de la sécurité et de l'immigration. «Je suis venu parce que l'action qui a été conduite par le maire, avec ses faibles moyens, a été une action responsable. Elle apporte une démonstration que lorsque l'on prend les choses à bras-le-corps, on fait reculer l'extrémisme», a-t-il indiqué après avoir été accueilli par quelques dizaines de lycéens à dominante black et beur.

Sécuritaire. Au cours d'une table ronde dans le complexe sportif Violette-Courtois avec une quarantaine de jeunes, de travailleurs sociaux, d'animateurs de quartier, de professeurs et d'élus, il a évoqu