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Libération

La machine Le Pen. Le DPS, paramilitaires au Front

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La police surveille ce «service d'ordre» créé en 1986.
publié le 27 avril 2002 à 23h11

Depuis lundi matin, ils sont sur le pied de guerre. Et l'expression résonne tout spécialement à leurs oreilles. Depuis dix ans, les membres du service d'ordre (SO) du Front national, le Département protection sécurité (DPS), ont beaucoup attiré l'attention des services de police. En 1999, lorsqu'une commission d'enquête parlementaire avait planché sur le DPS, 68 incidents ­ violences, agressions, menaces ­ lui avaient été imputés, dont 38 relatifs à des détentions d'armes. Au moment de la scission du FN, début 1999, seuls 300 gros bras (sur 1 200) avaient officiellement signé leur «lettre de fidélité à Le Pen». Leur chef, Jean-Pierre Chabrut, 43 ans, commandant de réserve d'état-major ­ il est issu des troupes de marine, cadre dans la sécurité privée ­ s'est chargé de redresser le tir. Il a notamment récupéré l'ancien numéro 2, Gérard Le Vert, un temps parti diriger le Département protection assistance (DPA) de Mégret. Dans la perspective de la manif du 1er mai, il est en pourparlers avec les militants d'Unité radicale ­ GUD et Jeune Résistance ­, en principe mégrétistes. Plusieurs centaines d'hommes (1) lui sont nécessaires. Et les radicaux annoncent sur le Net vouloir en découdre avec les anti-FN.

«Casques et matraques». Le SO du Front national, initialement coiffé par Roger Holeindre (lire page 16), ancien chef de maquis de l'OAS, a toujours prioritairement recruté des militaires. Selon un rapport des Renseignements généraux (RG), une majorité des membres du DPS étaient, e