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Libération

La rue sous haute surveillance

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Le défilé de samedi à Paris sera un test avant le 1er mai.
publié le 27 avril 2002 à 23h11

«Il ne faut pas mettre la France à feu et à sang. Il faut arrêter d'attiser les peurs et stopper la dramatisation outrée», s'énerve un officier. Les autorités policières redoutent en effet des «débordements et des affrontements» à la fin des manifestations «spontanées» de lycéens et des prochains défilés du 1er mai qualifiés de «super chauds». Jusqu'ici, tout s'est à peu près bien déroulé mais le ministère de l'Intérieur craint la rentrée lundi des quatre dernières académies en vacances, dont les trois d'Ile-de-France : lycéens et étudiants, «c'est sûr, ne vont pas reprendre les cours» et rejoindre les protestataires dans les rues. «C'est un mouvement sympa, considère un commandant, mais ces petits jeunes dans les rues, nul ne les contrôle, et les bandes de banlieues risquent de venir s'agréger dessus. Cela peut dégénérer.» A l'Intérieur et à Matignon, on s'inquiète, selon un conseiller, que «des casseurs avec le foulard sur le visage se mettent à caillasser et à piller des boutiques», sous les yeux des Français. «Ces images filmées par les télés seraient retransmises dans les chaumières, pour faire encore un peu plus voter Le Pen.» On redoute même «un accident» grave, entendez un mort.

Illuminés. Mercredi, à l'issue du conseil des ministres, Daniel Vaillant a discuté une heure avec Lionel Jospin de ces questions de sécurité mais aussi de la protection de Le Pen qui a été renforcée. Si les candidats du premier tour en ont tous bénéficié, les «deux finalistes, et particulièrem