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Libération

Sa petite cuisine fiscale tourne mal

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En 1998, il est redressé de près de 1 million de francs.
publié le 27 avril 2002 à 23h11

La «loi», le «droit», les «règles», autant d'impératifs affichés par Le Pen. Le président du FN n'a pas toujours été aussi sourcilleux concernant la gestion de sa fortune, comme en attestent plusieurs contentieux en matière fiscale. La principale sanction est tombée le 12 mai 1998, lorsque la cour administrative d'appel de Paris lui a infligé un redressement fiscal de près de 1 million de francs, confirmant un jugement du 27 juin 1995. Le tribunal administratif épinglait notamment l'utilisation en 1981 de 591 000 francs en espèces d'origine indéterminée et que le contribuable Le Pen n'a pas pu justifier.

Confusion. Le leader de l'extrême droite ne déclarait donc pas tous ses revenus à l'administration fiscale. Lors de l'instruction, des doutes sont apparus quant à une possible confusion des finances du FN et des deniers personnels de son président. Le Pen n'a ainsi pas pu prouver qu'une somme de 250 000 francs, versée le 22 mai 1981 en liquide sur son compte, correspondait, comme il l'a soutenu, à des dons anonymes et des collectes lors de la campagne pour l'élection présidentielle. Autres revenus ciblés par le tribunal : des plus-values boursières (754 000 francs en 1979 et 391 000 francs en 1980) que Le Pen a «oublié» de déclarer.

«Mauvaise foi». Jean-Marie Le Pen a aussi utilisé de grossières ficelles pour payer un loyer modeste. Lorsqu'il a hérité de la propriété de Montretout, à Saint-Cloud, il a créé une société civile immobilière, dite du Pavillon de l'écuyer, dont il d