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Libération

Thérapie de groupe chez les communistes

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Buffet promet un débat «sans tabou».
publié le 30 avril 2002 à 23h12

«Il n'est écrit nulle part qu'il doit y avoir nécessairement un parti communiste fort et influent dans la France du XXIe siècle. Aucune loi prétendument scientifique ne peut donner cette assurance !» Août 2000. Signé Robert Hue. Vingt mois après, cette prophétie est-elle en passe de s'accomplir ? Car c'est bien cela la question : le PCF est-il devenu sans objet ?

Marie-George Buffet ne s'y est pas trompée qui a souligné que le score de Robert Hue (3,37 %), le plus faible de l'histoire du PCF, «touche à l'histoire du communisme». La secrétaire nationale a donné le sentiment, devant le conseil national du PCF réuni hier, de vouloir aller au fond des choses. Après quel ques flottements, mardi 23, lors d'une première réunion du «parlement» communiste, elle avait évité les remises en cause, refusant d'exprimer des critiques sur la stratégie, l'orientation de la campagne ou la participation au gouvernement. Des voix avaient aussitôt contesté cette vision des choses. «La direction se refuse à ouvrir véritablement le débat», pestait ainsi l'ex-dirigeant de la FSU, Michel Deschamps. D'autres parlaient d'un groupe dirigeant «autiste».

«Besoin vital». Hier, virage. Marie-George Buffet a pris la parole dès le début de la session du conseil national, ce qui n'était pas prévu à l'origine. «Dans la situation que nous connaissons, fous seraient ceux et celles qui penseraient que le débat serait inutile ou risqué», a-t-elle affirmé d'emblée. A la base, les communistes n'ont pas attendu le feu