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Portrait

Le clan du Président : l'escouade de la dernière campagne. Dominique de Villepin, le mousquetaire.

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Le secrétaire général de l'Elysée défend Chirac depuis 1995.
publié le 7 mai 2002 à 23h23

Il est l'homme du septennat. Il a porté Jacques Chirac à l'Elysée en 1995. Et permis sa réélection en 2002. Entre les deux, une défaite : la dissolution de 1997. Puis la conduite de la cohabitation. Avec ses hauts, ses bas. Et la boue des affaires qu'il gère au plus près des intérêts du Château. Il cite Rimbaud et René Char, s'affiche poète et joue les soudards. Pour Dominique de Villepin, 48 ans, fils de sénateur, petit-fils et arrière-petits-fils de militaire, énarque, il y a «les connards» et «les autres». D'où beaucoup d'ennemis. Bernadette l'a traité de «Néron» pour avoir cramé la majorité en 1997. Les rescapés de l'Assemblée n'ont jamais eu de tendresse pour l'homme fort de l'Elysée. Beaucoup ont réclamé sa tête. Chirac s'y est toujours refusé. «Je ne connais personne qui s'est fait autant d'ennemis que mon secrétaire général», confie-t-il.

«Créer le désert.» Diplomate, il tire sa légitimité de la présidentielle de 1995. Proche d'Alain Juppé dont il est le directeur de cabinet au Quai d'Orsay, il se range du côté de Chirac au creux de la vague. Il a de l'abattage, un culot d'acier, aime prendre le contre-pied du consensus ambiant. «Il a pris du pouvoir parce que Jacques Chirac était seul et déprimé», assure l'un des rares parlementaires qu'il côtoie. Tous les soirs, il a Chirac au bout du fil après les journaux de 20 heures. Et allume les contre-feux aux affaires montées par les balladuriens chez qui il a une taupe. Sept ans plus tard, il rejouera le même rôle.

Elu, Chir

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