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Libération

Les quatorze travaux de Raffarin

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Le gouvernement devrait dresser la liste de ses priorités.
publié le 10 mai 2002 à 23h25

C'est au petit trot que Jean-Pierre Raffarin a quitté, hier, Chasseneuil-du-Poitou (Vienne) pour Paris. Avec un programme chargé. Le Premier ministre a accueilli à 18 heures à Orly les employés de la Direction des constructions navales blessés dans l'attentat suicide de Karachi (lire page 14) qui vise, selon lui, «les nations engagées dans la lutte contre le terrorisme en Afghanistan». Il a également préparé le Conseil des ministres d'aujourd'hui et le séminaire gouvernemental de samedi.

Le Conseil des ministres risque d'être de pure forme. Outre les embrassades et les félicitations, Jacques Chirac devrait donner les «lignes directrices» du quinquennat. Mercredi, dans le train pour Poitiers, Raffarin avait expliqué que le gouvernement aurait deux priorités : «autorité républicaine» avec la lutte contre l'insécurité et «dialogue social» centré sur le collectif budgétaire voté dans la foulée des législatives.

«Hypocrite». Chirac (1) devrait insister sur l'application de la jurisprudence Jospin sur le non-cumul ministre-responsable d'un exécutif local. Hier, le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, maire de Meaux (Seine-et-Marne), a confirmé que le chef de l'Etat «avait clairement rappelé que cette règle ne serait pas transgressée». Raffarin, qui en son temps avait critiqué avec la droite cette mesure «hypocrite», se l'est déjà appliquée en démissionnant de la présidence de la région Poitou-Charentes. «Ce que je demande à mes ministres, je me l'applique à moi-même», a